Preah Vihear Temple / Kor Ker Ruines

Perdu dans cet endroit servant de point-relais dans le Nord du Cambodge sur la route des temples d'Angkor, j'y passerai en tout trois nuits.

Personne ici ne parle anglais, tous les habitants me regardent d'un air curieux et amusé lorsque je me promène au marché. Je ne rencontre aucun voyageur, seuls les locaux sont ici, alors j'apprends à sympathiser avec quelques mots d'anglais. Mais de khmer également, notamment avec une serveuse cambodgienne avec qui je m'amuse à aller discuter le soir dans le seul véritable bar de la ville. C'est drôle le rapport intime que vous pouvez créer avec quelqu'un que vous ne comprenez presque pas, juste par curiosité de l'autre, par goût du différent.

Durant mes journées, j'irai voir le temple Preah Vihear perché au sommet d'une colline à la frontière cambodgio-thailandaise, où plutôt que payer pour un énième "moto-bike", je décidais d'y aller à pied sous le regard stupéfait des locaux. Par ironie de la situation, je ne marcherai que dix minutes, avant qu'un pick-up de la "police touristique" (but: les protéger ou les surveiller?) locale ne me propose de monter sur le tas de bois qu'ils amener en amont. Peut on voir une chose pareille dans nos sociétés archi-sécurisées ?? Ahah en tout cas je rigolais bien perché sur mes buches !

Le second jour je louerai un scooter pour me rendre au village de temples de Koh-Ker ! Magnifique à vrai dire, surtout le temple principal de structure pyramidale. Seulement sur le chemin, lancé à 80 km/h, mon pneu arrière crève, ma roue dérape, je finis par m'arrêter le souffle court. J'étais pratiquement sur Koh-Ker, et maintenant à 1h30 de la ville ! Que faire ? Heureusement, des locaux m'indiquent une maison 500m plus loin, où une famille fermière possède des tracteurs et où un jeune de mon âge bosse en tant que mécanicien. Damned ! Ils me répareront le pneu en 30 min, m'offriront à boire et à manger, je jouerai même avec le gosse avec un de mes bracelets qui fait du bruit lorsqu'on l'agite. Des gens avec le cœur sur la main. Ce que j'aime dans les coins un peu reculés des endroits touristiques.
Sur le retour je croise deux jeunes en panne, naturellement je m'arrête et grâce à du "cambodian-ingeneering", je les tracterai jusqu'à bon port. Normal !

Je rends le scoot après avoir fait comprendre au mec que pour vouloir gagner 5$ sur l'état des pneus il jouait directement avec ma sécurité, puis aperçoit deux fillettes jouer à l'élastique ... comme chez nous au final.